Communiqué de presse de l’Oeuvre pour la Protection de la de la Vie Naissante asbl.
Le conseil d’administration de Vie Naissante (VN) est perplexe du fait qu’une autre association intervienne avec insistance auprès des autorités élues de la Ville de Luxembourg pour leur enjoindre de refuser le subside extraordinaire coutumier pour le cinquantenaire de Vie Naissante, asbl reconnue d’utilité publique.
Plus étonnant encore: au vu du communiqué de presse du 4 avril le Planning Familial (PF) ne semble pas digérer le vote majoritaire en faveur de ce subside lors de la réunion du Conseil communal du 31 mars (ce qui est son bon droit), alors qu’il reproche à VN de désapprouver la législation sur l’avortement en vigueur, ce qui en régime démocratique reste évidemment aussi le bon droit de VN. Il y va de la liberté d’expression, de l’égalité et du respect des minorités.
VN ne touche pas un centime de l’Etat, mais reçoit tous les ans un subside ordinaire de la Ville de Luxembourg pour son action sociale sur le territoire de la commune.
En réalité l’objectif de VN est en concordance avec l’article 1er de la loi de 1978 révisée en 2012 et 2014, exigeant le respect de tout être humain dès le commencement, et avec le droit à la vie inscrit dans la Déclaration universelle des Droits de l’Homme, dans la Convention Européenne des Droits de l’Homme, et dans la Déclaration des droits de l’enfant qui réclame la protection de l’enfant avant et après la naissance. En effet, contrairement à ce que prétend le PF (« le fœtus n’est pas une vie »), l’embryon se développe non pas vers, mais comme un être humain unique et donc irremplaçable. Avec un cœur qui commence à battre au bout de trois semaines de grossesse. Voilà non pas un discours idéologique, mais scientifique.
VN n’est pas là pour empêcher une femme d’avorter ni pour la condamner, mais pour combattre les causes proches et lointaines pouvant la pousser à ce geste irréversible qui, comme le disait Simone Veil, est “un échec quand il n’est pas un drame”.
Elle oppose au « droit à l’avortement » le droit de ne pas avorter, car tant de femmes y sont quasiment contraintes par leur partenaire, leur famille, leur patron, etc. à qui le « droit à l’avortement » fournit un argument commode.
Puisque dans un pays riche comme le Luxembourg la précarité est une des principales causes de l’avortement, VN concentre ses efforts depuis 50 ans sur l’aide matérielle et financière concrète grâce au travail assidu et bénévole des dames du vestiaire et de ses assistantes sociales en coopération avec les offices sociaux et d’autres organismes. Plus de 10 000 dossiers d’aides ont été traités depuis la fondation en 1975. Le subside de la Ville de Luxembourg sera investi dans cette aide, qui s’élève annuellement à en moyenne 65 000 euros . Par ailleurs le groupe de consultation est à l’écoute de femmes confrontées à une grossesse non désirée ou difficile, voire à une fausse couche ou un avortement. Dans ce contexte, VN a vainement cherché le dialogue avec le PF qui a même refusé formellement de figurer dans son Guide des aides pour la femme enceinte.
VN peut témoigner de la joie des mères qui malgré les difficultés ont dit oui à l’enfant et qui nous sont reconnaissantes pour notre soutien. Tant de femmes et d’hommes souhaitent fonder une famille dans des conditions décentes (en voilà un droit humain !). VN souhaite rester un lieu parmi d’autres qui contribue à rendre ce rêve de vie possible. Elle ne veut pas croire qu’il existe des organisations qui ne partagent pas cette espérance, et remercie la Ville de Luxembourg pour son geste de solidarité avec des personnes dans le besoin.
7 avril 2025